Coup de filet mondial contre les cybercriminels de «BlackShades»
Plus de 80 personnes ont été arrêtées dans 16 pays pour avoir piraté de manière malveillante des ordinateurs à l’aide du logiciel BlackShades. Une cinquantaine de perquisitions ont été menées en France.
Plus de 80 personnes ont été interpellées dans le monde dans le cadre d'une opération visant le logiciel « BlackShades », utilisé pour prendre le contrôle d'ordinateurs à distance à des fins criminelles, ont annoncé lundi les agences Europol et Eurojust. « Au cours d'une enquête internationale, des créateurs, vendeurs et utilisateurs du logiciel malveillant BlackShades ont été visés par les autorités de 16 pays différents », ont indiqué ces agences.
Les utilisateurs de « BlackShades » (« ombres noires » en anglais, ndlr) peuvent prendre à distance le contrôle d'un ordinateur, et par exemple accéder aux photos s'y trouvant, crypter les dossiers ou encore activer secrètement la webcam. Dans certains cas, des demandes de rançon ont été envoyées aux victimes suite à la prise de contrôle de leur ordinateur. Ce logiciel malveillant, acheté par des milliers de personnes à travers le monde, peut également être utilisé pour des cyberattaques dites de « déni de service », qui peuvent rendre un site internet inaccessible.
© blog.malwarebytes.org
Copie d'écran de BlackShades
L'opération policière, menée en coordination avec le FBI, a duré deux jours, selon Eurojust. Des perquisitions ont été menées dans 359 lieux et 97 personnes ont été interpellées tandis que « des quantités substantielles » d'argent liquide, armes illégales, drogues et plus de 1.100 disques durs ou clés USB ont été saisis. Eurojust a notamment évoqué un cas récent aux Pays-Bas : « BlackShades a été utilisé à des fins criminelles par un homme de 18 ans qui a infecté au moins 2.000 ordinateurs, et contrôlé les webcams des victimes pour prendre des photos de femmes et de filles ».
Les Pays-Bas, la Belgique, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada, le Chili et la Suisse figurent parmi les pays ayant participé à l'opération. Selon une source judiciaire française, le FBI a transmis aux différents pays une liste de suspects se trouvant sur leurs territoires après avoir interpellé deux concepteurs du programme.
26 personnes en garde à vue en France
En France, la police judiciaire a mené une cinquantaine de perquisitions la semaine dernière et 70 acquéreurs ou utilisateurs du logiciel ont été identifiés, ont indiqué des sources proches du dossier. 26 personnes ont été placées en garde à vue et selon un communiqué du parquet de Paris, sept d'entre elles ont reconnu détenir le logiciel pour « un usage malveillant », tandis que huit ont affirmé s'en servir pour pirater des plateformes de jeux vidéo en ligne.
Aux Pays-Bas, le parquet a indiqué avoir perquisitionné 34 lieux sans effectuer d'arrestations. Des sites de pirates informatiques ont commencé à rapporter il y a trois jours que la police perquisitionnait chez des personnes soupçonnées d'avoir acheté ou utilisé « BlackShades ». Ce logiciel est disponible, selon certains blogueurs, sur le « darknet », la « face cachée » d'internet, pour moins de 100 euros. Sur des forums de discussion, certains suggéraient que la police avait tracé des comptes du site de paiement PayPal pour identifier des acheteurs du programme.
Plus de 80 personnes ont été arrêtées dans 16 pays pour avoir piraté de manière malveillante des ordinateurs à l’aide du logiciel BlackShades. Une cinquantaine de perquisitions ont été menées en France.
Plus de 80 personnes ont été interpellées dans le monde dans le cadre d'une opération visant le logiciel « BlackShades », utilisé pour prendre le contrôle d'ordinateurs à distance à des fins criminelles, ont annoncé lundi les agences Europol et Eurojust. « Au cours d'une enquête internationale, des créateurs, vendeurs et utilisateurs du logiciel malveillant BlackShades ont été visés par les autorités de 16 pays différents », ont indiqué ces agences.
Les utilisateurs de « BlackShades » (« ombres noires » en anglais, ndlr) peuvent prendre à distance le contrôle d'un ordinateur, et par exemple accéder aux photos s'y trouvant, crypter les dossiers ou encore activer secrètement la webcam. Dans certains cas, des demandes de rançon ont été envoyées aux victimes suite à la prise de contrôle de leur ordinateur. Ce logiciel malveillant, acheté par des milliers de personnes à travers le monde, peut également être utilisé pour des cyberattaques dites de « déni de service », qui peuvent rendre un site internet inaccessible.
© blog.malwarebytes.org
Copie d'écran de BlackShades
L'opération policière, menée en coordination avec le FBI, a duré deux jours, selon Eurojust. Des perquisitions ont été menées dans 359 lieux et 97 personnes ont été interpellées tandis que « des quantités substantielles » d'argent liquide, armes illégales, drogues et plus de 1.100 disques durs ou clés USB ont été saisis. Eurojust a notamment évoqué un cas récent aux Pays-Bas : « BlackShades a été utilisé à des fins criminelles par un homme de 18 ans qui a infecté au moins 2.000 ordinateurs, et contrôlé les webcams des victimes pour prendre des photos de femmes et de filles ».
Les Pays-Bas, la Belgique, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada, le Chili et la Suisse figurent parmi les pays ayant participé à l'opération. Selon une source judiciaire française, le FBI a transmis aux différents pays une liste de suspects se trouvant sur leurs territoires après avoir interpellé deux concepteurs du programme.
26 personnes en garde à vue en France
En France, la police judiciaire a mené une cinquantaine de perquisitions la semaine dernière et 70 acquéreurs ou utilisateurs du logiciel ont été identifiés, ont indiqué des sources proches du dossier. 26 personnes ont été placées en garde à vue et selon un communiqué du parquet de Paris, sept d'entre elles ont reconnu détenir le logiciel pour « un usage malveillant », tandis que huit ont affirmé s'en servir pour pirater des plateformes de jeux vidéo en ligne.
Aux Pays-Bas, le parquet a indiqué avoir perquisitionné 34 lieux sans effectuer d'arrestations. Des sites de pirates informatiques ont commencé à rapporter il y a trois jours que la police perquisitionnait chez des personnes soupçonnées d'avoir acheté ou utilisé « BlackShades ». Ce logiciel est disponible, selon certains blogueurs, sur le « darknet », la « face cachée » d'internet, pour moins de 100 euros. Sur des forums de discussion, certains suggéraient que la police avait tracé des comptes du site de paiement PayPal pour identifier des acheteurs du programme.