Les Etats-Unis reconnaissent être allés parfois "trop loin" en matière d'espionnage
01.11.2013
Pour la première fois depuis les révélations d'Edward Snowden sur la collecte massive de données par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a reconnu, jeudi 31 octobre, que les Etats-Unis étaient parfois allés "trop loin" en matière d'espionnage.
"Dans certains cas, je vous le concède, comme l'a fait le président [Obama], certaines de ces actions sont allées trop loin et nous allons nous assurer que cela n'arrive plus à l'avenir", a admis M. Kerry lors d'une conférence à Londres à laquelle il participait depuis Washington par liaison vidéo.
Après dix jours de polémique internationale entre les Etats-Unis et leurs alliés, le chef de la diplomatie américaine a longuement justifié, en présence de son homologue britannique, William Hague, les pratiques de renseignement et de collecte d'informations par la nécessaire lutte antiterroriste et la prévention contre d'éventuels attentats.
"Je vous assure que dans ce processus des personnes innocentes n'ont pas été trompées, mais nous nous efforçons de rassembler des informations. Et oui, dans certains cas, c'est allé trop loin de manière inappropriée. [...] Notre président est résolu à tenter de clarifier [cette situation] et [...] procède à un réexamen [de ces pratiques] afin que personne ne se sente trompé", a encore insisté le secrétaire d'Etat.
OBAMA MET FIN À L'ESPIONNAGE DU FMI ET DE LA BANQUE MONDIALE
Plus tôt dans la soirée, une source a affirmé à l'agence Reuters que Barack Obama avait justement donné ordre à la NSA de mettre fin aux écoutes du FMI et de la Banque mondiale par l'agence de renseignement. Interrogé sur le sujet, un autre responsable de l'administration américaine a répondu : "Les Etats-Unis ne mènent pas de surveillance électronique visant les sièges de la Banque mondiale et du FMI à Washington." S'exprimant sous le sceau de l'anonymat, ce responsable n'a pas précisé si une telle surveillance avait été mise en place par le passé.
Dans ce contexte, la commission sénatoriale du renseignement a approuvé jeudi un renforcement des contrôles sur les programmes gouvernementaux de surveillance mais a autorisé leur poursuite. La commission a instauré de nouvelles restrictions sur les données que les agences de renseignement sont autorisées à collecter et a imposé une limite de cinq ans pour la conservation de ces informations.
01.11.2013
Pour la première fois depuis les révélations d'Edward Snowden sur la collecte massive de données par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a reconnu, jeudi 31 octobre, que les Etats-Unis étaient parfois allés "trop loin" en matière d'espionnage.
"Dans certains cas, je vous le concède, comme l'a fait le président [Obama], certaines de ces actions sont allées trop loin et nous allons nous assurer que cela n'arrive plus à l'avenir", a admis M. Kerry lors d'une conférence à Londres à laquelle il participait depuis Washington par liaison vidéo.
Après dix jours de polémique internationale entre les Etats-Unis et leurs alliés, le chef de la diplomatie américaine a longuement justifié, en présence de son homologue britannique, William Hague, les pratiques de renseignement et de collecte d'informations par la nécessaire lutte antiterroriste et la prévention contre d'éventuels attentats.
"Je vous assure que dans ce processus des personnes innocentes n'ont pas été trompées, mais nous nous efforçons de rassembler des informations. Et oui, dans certains cas, c'est allé trop loin de manière inappropriée. [...] Notre président est résolu à tenter de clarifier [cette situation] et [...] procède à un réexamen [de ces pratiques] afin que personne ne se sente trompé", a encore insisté le secrétaire d'Etat.
OBAMA MET FIN À L'ESPIONNAGE DU FMI ET DE LA BANQUE MONDIALE
Plus tôt dans la soirée, une source a affirmé à l'agence Reuters que Barack Obama avait justement donné ordre à la NSA de mettre fin aux écoutes du FMI et de la Banque mondiale par l'agence de renseignement. Interrogé sur le sujet, un autre responsable de l'administration américaine a répondu : "Les Etats-Unis ne mènent pas de surveillance électronique visant les sièges de la Banque mondiale et du FMI à Washington." S'exprimant sous le sceau de l'anonymat, ce responsable n'a pas précisé si une telle surveillance avait été mise en place par le passé.
Dans ce contexte, la commission sénatoriale du renseignement a approuvé jeudi un renforcement des contrôles sur les programmes gouvernementaux de surveillance mais a autorisé leur poursuite. La commission a instauré de nouvelles restrictions sur les données que les agences de renseignement sont autorisées à collecter et a imposé une limite de cinq ans pour la conservation de ces informations.