Maroc/Algérie : Un officier de l’armée algérienne aurait demandé asile politique à Rabat
le 26.11.2013
En pleine crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc, voilà qu’un officier de l’armée du voisin de l’Est aurait décidé de franchir la frontière et demander asile politique au royaume. En cas de confirmation de cette information, le cas de ce militaire présumé rejoindrait ceux de Houari Boumediene et Mohamed Boudiaf qui avaient choisi, à un moment de leurs vies, mais dans d'autres circonstances, de trouver refuge au royaume.
Un militaire de l’armée algérienne aurait-il demandé l’asile politique au Maroc ? Le quotidien arabophone Al Akhbar répond par l’affirmative. Dans son édition d’aujourd’hui, le journal soutient qu’un officier aurait fui son pays pour rejoindre le royaume. La cause de cette défection, selon la même source, serait de condamner la « situation critique des droits de l’Homme » qui prévaut chez le voisin du l’Est.
Al Khabar ajoute également, « la détérioration du pouvoir d’achat des Algériens » pour justifier le geste du militaire. Pour le moment, les médias algériens n’ont pas encore commenté cette information. Il est en de même pour le gouvernement ou la coupole militaire. Silence radio donc, mais les prochaines heures pourraient annoncer une salve de réactions.
Boumediene et Boudiaf avaient aussi trouvé refuge au Maroc
En cas de confirmation de cette information, l’initiative de cet officier ne serait pas une première. Bien avant lui, des figures de proue de la révolution algérienne ont trouvé refuge au Maroc, et ce pendant de longues années. A commencer par Houari Boumediene, encore jeune cadre de l’armée du FLN à l'époque. Vers la fin des années cinquante, une dispute éclatait entre le futur président de l’Algérie indépendante et son supérieur hiérarchique, un certain Abdelhafid Boussouf, considéré comme le premier chef des services secrets locaux. Craignant d’être assassiné, Boumediene se réfugie au Maroc, précisément à Casablanca.
Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, Mohamed Boudiaf, pourtant membre fondateur du FLN (Front de libération nationale) est contraint de quitter son pays et de s’exiler pendant plus de 28 ans au Maroc. Ce n’est qu’après le coup d’Etat, déguisé en « démission » de Chadli Benjedid, fin 1991, que le Conseil supérieur de l’Etat jeta son dévolu sur cette figure de la lutte pour l’indépendance qui menait une vie paisible d’homme d’affaire dans la ville de Kenitra, en vue de prendre les rênes du pays. Une expérience qui a vite tourné au vinaigre. En cinq mois et demi, Mohamed Boudiaf a complétement déçu ceux qui l’ont logé au palais d’Al Mouradia. Le 29 juin 1992, il sera assassiné par un de ses gardes de corps.
le 26.11.2013
En pleine crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc, voilà qu’un officier de l’armée du voisin de l’Est aurait décidé de franchir la frontière et demander asile politique au royaume. En cas de confirmation de cette information, le cas de ce militaire présumé rejoindrait ceux de Houari Boumediene et Mohamed Boudiaf qui avaient choisi, à un moment de leurs vies, mais dans d'autres circonstances, de trouver refuge au royaume.
Un militaire de l’armée algérienne aurait-il demandé l’asile politique au Maroc ? Le quotidien arabophone Al Akhbar répond par l’affirmative. Dans son édition d’aujourd’hui, le journal soutient qu’un officier aurait fui son pays pour rejoindre le royaume. La cause de cette défection, selon la même source, serait de condamner la « situation critique des droits de l’Homme » qui prévaut chez le voisin du l’Est.
Al Khabar ajoute également, « la détérioration du pouvoir d’achat des Algériens » pour justifier le geste du militaire. Pour le moment, les médias algériens n’ont pas encore commenté cette information. Il est en de même pour le gouvernement ou la coupole militaire. Silence radio donc, mais les prochaines heures pourraient annoncer une salve de réactions.
Boumediene et Boudiaf avaient aussi trouvé refuge au Maroc
En cas de confirmation de cette information, l’initiative de cet officier ne serait pas une première. Bien avant lui, des figures de proue de la révolution algérienne ont trouvé refuge au Maroc, et ce pendant de longues années. A commencer par Houari Boumediene, encore jeune cadre de l’armée du FLN à l'époque. Vers la fin des années cinquante, une dispute éclatait entre le futur président de l’Algérie indépendante et son supérieur hiérarchique, un certain Abdelhafid Boussouf, considéré comme le premier chef des services secrets locaux. Craignant d’être assassiné, Boumediene se réfugie au Maroc, précisément à Casablanca.
Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, Mohamed Boudiaf, pourtant membre fondateur du FLN (Front de libération nationale) est contraint de quitter son pays et de s’exiler pendant plus de 28 ans au Maroc. Ce n’est qu’après le coup d’Etat, déguisé en « démission » de Chadli Benjedid, fin 1991, que le Conseil supérieur de l’Etat jeta son dévolu sur cette figure de la lutte pour l’indépendance qui menait une vie paisible d’homme d’affaire dans la ville de Kenitra, en vue de prendre les rênes du pays. Une expérience qui a vite tourné au vinaigre. En cinq mois et demi, Mohamed Boudiaf a complétement déçu ceux qui l’ont logé au palais d’Al Mouradia. Le 29 juin 1992, il sera assassiné par un de ses gardes de corps.