Espagne : Deux étudiants marocains privés de titre de séjour risquent l’expulsion
le 12.12.2013
Deux jeunes étudiants marocains à l’université de Malaga vivent des jours difficiles faute de titres de séjour valables. En Espagne depuis respectivement 4 et 6 ans, ils sont confrontés à la loi sur le séjour des étrangers et risquent de se faire expulser à tout moment.
Leur calvaire dure depuis des mois. Deux étudiants marocains à l’université de Malaga (UMA) vivent des heures compliquées en raison de l’expiration de leur titre de séjour. Agés respectivement de 26 et 28 ans, ces étudiants en Droit et en Informatique résident en Espagne depuis 4 et 6 ans, rapporte Diario Sur. Selon ce site, le premier a accusé du retard pour le renouvellement de son titre de séjour parce qu’il devait présenter un document prouvant qu’il venait d’une famille nombreuse. Une fois ce document en main, il est allé déposer son dossier complet mais les autorités n’ont pas accepté ce retard.
Pourtant, le marocain avait déjà payé tous les frais de scolarité, mais il s’est rendu compte qu’il n’était plus enregistré en tant qu’étudiant à l’UMA. Le concerné ne comprend d’ailleurs toujours pas. Malgré tous ses efforts, il risque aujourd’hui de ne pas terminer son cursus et de se faire expulser de l’université.
Le cas de son compatriote est beaucoup plus compliqué : l’étudiant n’a pas rempli deux conditions pour le renouvellement de son séjour. Il n’a pas validé certaines matières pour pouvoir rester à l’UMA et ne dispose pas de revenus supérieurs à 532 euros comme exigé dans la loi sur les étrangers de 2011. « Je n'ai pas validé certaines matières car je fais d'autres cours de spécialisation d'un niveau supérieur dans les Télécommunications et l'Informatique et parce que je cherchais un emploi », se défend-t-il. Sur les revenus exigés, cette mesure semble avoir surpris plusieurs étudiants étrangers. Avant, il suffisait d’effectuer un mouvement bancaire pour prouver qu’on dispose de revenus. « Si j’avais su, j’aurais cherché un moyen de trouver de l’argent », regrette-t-il.
Plus de 40 étudiants marocains de l’UMA ont abandonné leurs études
Le calvaire de ces deux étudiants dure depuis des mois. Ils ont même déposé un recours administratif pour obtenir leur titre de séjour pour étudiants. Leurs cas seront examinés au printemps, précise la même source. S’ils ne disposent plus de titre de séjour valable, ils seront alors expulsés de l’université. Une possibilité qu’ils redoutent après tant d’années d’études. « Toutes ces années d'examens et d'efforts seront jetées aux ordures et nous retourneront dans notre pays sans diplôme », s’inquiètent-ils. Mais selon l’Association marocaine pour l’intégration, bon nombre d’étudiants marocains ont déjà vécu cette situation.
A en croire Ahmed Kalifa, le vice-président de cette association, ces dernières années au moins 40 étudiants immatriculés à l'UMA et originaires du Maroc ont dû abandonner leurs études en raison du durcissement des conditions requises pour les permissions d'études. « L'alternative unique qui leur reste est de demander le permis de travail s'ils résident plus de trois ans, mais ils ne peuvent plus prolonger encore pour un an le titre de séjour parce que s’ils n’ont pas travaillé au moins six mois, leur permission de séjour sera retirée ».
L’université a les mains liées
Aujourd’hui, les deux étudiants se présentent à la bibliothèque et leur faculté respective avec beaucoup d’inquiétude. À tout moment, ils pourraient être arrêtés et rapatriés au Maroc après avoir investi du temps et de l'argent afin de réaliser leur rêve. De son côté, l’université indique qu’elle ne peut pas intervenir sur leur cas, soulignant que la décision revient aux bureaux des étrangers. Pourtant, l’UMA soutient bien que plusieurs étudiants se trouvant dans la même situation ont de bonnes notes et bénéficient du soutien des professeurs et de leurs camarades.
le 12.12.2013
Deux jeunes étudiants marocains à l’université de Malaga vivent des jours difficiles faute de titres de séjour valables. En Espagne depuis respectivement 4 et 6 ans, ils sont confrontés à la loi sur le séjour des étrangers et risquent de se faire expulser à tout moment.
Leur calvaire dure depuis des mois. Deux étudiants marocains à l’université de Malaga (UMA) vivent des heures compliquées en raison de l’expiration de leur titre de séjour. Agés respectivement de 26 et 28 ans, ces étudiants en Droit et en Informatique résident en Espagne depuis 4 et 6 ans, rapporte Diario Sur. Selon ce site, le premier a accusé du retard pour le renouvellement de son titre de séjour parce qu’il devait présenter un document prouvant qu’il venait d’une famille nombreuse. Une fois ce document en main, il est allé déposer son dossier complet mais les autorités n’ont pas accepté ce retard.
Pourtant, le marocain avait déjà payé tous les frais de scolarité, mais il s’est rendu compte qu’il n’était plus enregistré en tant qu’étudiant à l’UMA. Le concerné ne comprend d’ailleurs toujours pas. Malgré tous ses efforts, il risque aujourd’hui de ne pas terminer son cursus et de se faire expulser de l’université.
Le cas de son compatriote est beaucoup plus compliqué : l’étudiant n’a pas rempli deux conditions pour le renouvellement de son séjour. Il n’a pas validé certaines matières pour pouvoir rester à l’UMA et ne dispose pas de revenus supérieurs à 532 euros comme exigé dans la loi sur les étrangers de 2011. « Je n'ai pas validé certaines matières car je fais d'autres cours de spécialisation d'un niveau supérieur dans les Télécommunications et l'Informatique et parce que je cherchais un emploi », se défend-t-il. Sur les revenus exigés, cette mesure semble avoir surpris plusieurs étudiants étrangers. Avant, il suffisait d’effectuer un mouvement bancaire pour prouver qu’on dispose de revenus. « Si j’avais su, j’aurais cherché un moyen de trouver de l’argent », regrette-t-il.
Plus de 40 étudiants marocains de l’UMA ont abandonné leurs études
Le calvaire de ces deux étudiants dure depuis des mois. Ils ont même déposé un recours administratif pour obtenir leur titre de séjour pour étudiants. Leurs cas seront examinés au printemps, précise la même source. S’ils ne disposent plus de titre de séjour valable, ils seront alors expulsés de l’université. Une possibilité qu’ils redoutent après tant d’années d’études. « Toutes ces années d'examens et d'efforts seront jetées aux ordures et nous retourneront dans notre pays sans diplôme », s’inquiètent-ils. Mais selon l’Association marocaine pour l’intégration, bon nombre d’étudiants marocains ont déjà vécu cette situation.
A en croire Ahmed Kalifa, le vice-président de cette association, ces dernières années au moins 40 étudiants immatriculés à l'UMA et originaires du Maroc ont dû abandonner leurs études en raison du durcissement des conditions requises pour les permissions d'études. « L'alternative unique qui leur reste est de demander le permis de travail s'ils résident plus de trois ans, mais ils ne peuvent plus prolonger encore pour un an le titre de séjour parce que s’ils n’ont pas travaillé au moins six mois, leur permission de séjour sera retirée ».
L’université a les mains liées
Aujourd’hui, les deux étudiants se présentent à la bibliothèque et leur faculté respective avec beaucoup d’inquiétude. À tout moment, ils pourraient être arrêtés et rapatriés au Maroc après avoir investi du temps et de l'argent afin de réaliser leur rêve. De son côté, l’université indique qu’elle ne peut pas intervenir sur leur cas, soulignant que la décision revient aux bureaux des étrangers. Pourtant, l’UMA soutient bien que plusieurs étudiants se trouvant dans la même situation ont de bonnes notes et bénéficient du soutien des professeurs et de leurs camarades.